Un jour nouveau

Abigaelle avait veillé toute la journée et la nuit sur ses invités, s'assurant qu'ils ne manquent de rien. Elle avait passé le plus clair de son temps à surveiller la porte ou bien au deuxième étage pour continuer des plans. à son grand regret elle avait dû abandonner le bois, matériel désormais obsolet, pour le métal plus lourd mais plus résistant. Toutes ses notions sur le bois étaient maintenant passées date et il lui fallait créer de nouveau concepts pour les structures et coques d'acier.

Et par dessus tout comment diable allait-elle faire des maquettes de métal? Elle n'avait pas les outils ni les compétences pour cela... Une mise à niveau s'imposait.

Abigaelle venait de passer les 3 dernières heures dans son atelier, épuisé elle redescendit sans faire de bruit, le soleil commençait à pointer à l'horizon, sa minime lueur bleuté de début de journée promettait du beau temps. Elle ouvrit lentement la porte de sa chambre pour voir comment Arianna et Sunie allaient, la pauvre hybride faisait de la fièvre, rien de bien sérieux mais quand même. La porte grinça légèrement et Abigaelle entra. Elle pris une feuille, écris un court message et le tendit à Arianna.

"c'est le jour, vous voulez quelque chose à manger, j'irais l'acheter"

Abigaelle sortit de la chambre et ferma doucement la porte pour ne pas faire de bruit. Elle écouta la seth lui parler, pour un fois elle semblait plutôt de bonne humeur, voir même d'une humeur agréable, pour une fois qu'elle en voyait une qui n'avait pas l'humeur au meurtre en tout temps. Elle eu un sourire en coin en pensant à quoi pourrait bien lui servir la dette qu'avait la seth envers elle... seul le temps le montrerais. Puis Constance engagea la conversation, conversation quelque peu étrange pour les gens autours considérant la capacité de lire les pensées de Constance.

Abigaelle regarda un peu Constance, elle se l'était fait décrire comme une femme des plus séduisantes et magnifiques hormis les gesang... elle avait plutôt des airs de fillette de 8 ans... soit ses sources étaient en proie à des hallucinations soit Constance avait modifié son physique. Il était pour le moins étrange qu'elle ai rajeunit, et non le contraire comme la logique le dicterait.

Sur ses réflexions pour le moins étranges elle se dirigea vers la cuisine et y ramassa quelques saucissons secs, un pichet d'eau et une bouteille de Rhum... pour elle-même bien sur. Abigaelle revint dans la salle, offrit les saucissons ainsi que le pichet d'eau à Arianna, puis elle déboucha la bouteille de rhum et en pris un longue rassade.

Abigaelle regarda Constance, après tout elle avait le corps d'un enfant et donc presque pas de résistance à l'alcool... Quoiqu'il pourrait être très hilarant de voir une amirale maréchale saoule...

Elle en versa un peu dans le verre de Constance, juste assez pour y gouter, rien de plus et elle cala ensuite la bouteille d'une traite. Abigaelle déposa la bouteille sur un comptoir, ne prêtant pas plus d'attention à celle-ci. Elle retourna ensuite dans la cuisine et revint avec une autre bouteille pleine, elle en remit un peu dans le verre de Constance et lui donna la bouteille. Après mure réflexion elle reprit la bouteille et monta au deuxième étage. Abigaelle s'arrèta au milieu de l'escalier, regarda ses invités et après un court instant elle leur fit signe de la suivre, ce serait la première fois que quelqu'un autre qu'elle irait au deuxième étage.

Jamais elle n'avait pensé montrer ses maquettes à quelqu'un, habituellement elle montrait des plans au gens et encore ils restaient au premier étage. Mais il fallait bien qu'un jour quelqu'un les vois, si elle ne voulait pas les perdre avant.

Constance avait bu d'une traite en soupirant quelques peu l'alcool qu'Abigaelle lui avait donné. Elle avait peux-être l'apparence d'un enfant mais elle était aussi résistante qu'un adulte, peux-être que chercher dans les livres anciens d'une certaine bibliothèque personnelle d'un homme d'église lui donnerais un indice pour redevenir une femme, une belle et gentille femme. Plus cette idée lui parcourus la tête plus elle aimait à quoi ça résonnait, puis elle commença la monté vers le deuxième étage, en laissant les autres derrière elle.

"Vous ne voulez pas rien dire? Est-ce que vous êtes vraiment muette, ou est-ce simplement que vous en avez assez de dire n'importe quoi, car la langue humaine est quelque choses de magnifique en même temps d'être quelque chose de très dangereux, si je puis me le permettre."

Puis elle continua à suivre Abigaelle après ces paroles plus rien ne sortis de sa petite bouche d'enfant, on aurait dit que l'alcool ingéré n'avait pas beaucoup d'effet sur elle.

Abigaelle s'arrêta net dans l'escalier, la main sur la poignée, fixant Constance dans les yeux, elle ne modifia pas les pensées de l'amirale, sachant que sa ne serait que s'attirer du trouble mais elle espérait que Constance lise ses pensées en ce moment. Le regard d'Abigaelle était plutôt hostile, personne n'avait jamais douté d'elle. Si Constance lisait dans ses pensés, tout ce qu'elle y trouverais serait ces mots:

**vous qui êtes si forte, lisez le donc dans ma tête.**

Abigaelle ouvrit la porte à la volée et entra dans la pièce. Elle se dirigeât immédiatement vers le bureau, s'y assit et cala l'autre bouteille sans plus de cérémonies, aussitôt celle-ci finie elle ouvrit l'armoire dans le bas de son bureau et en sortit une autre, la débouchant et en prenant un rassade.

Abigaelle déposa sa bouteille sur la table, elle en avait marre, pourquoi toujours parler et parler, certes elle avait proposé à Constance de lire ses pensées mais finalement Constance s'avérait être une parfaite grande gueule. Abigaelle se releva et sortit de la salle, descendit les marches et écrivit une petite note sur un bout de papier avant de sortir:

"ne me chercher pas je reviendrais"

Puis elle sortit en enfilant sa veste, il faisait froid, mais pas au point de mettre un manteau. Abigaelle marcha d'un pas rapide jusqu'à l'autre coté du quai, les pieds en équilibre à moitié dans le vide et sur le sol elle emplis ses poumons de l'air iodé charrié par le vent frais du matin. On aurais pus croire qu'elle allait tomber mais il n,en était rien, elle ne bougeait pas, regardant sans vraiment les voir les bateaux à quai.

Abigaelle ne tourna pas la tête, elle se foutait de qui l'interpelait, elle était perdue dans ses souvenirs. Que de bon temps passés à naviguer sur les flots des océans à chasser les pirates, naviguer dans les tempêtes et le tout pour tomber misérablement dans une embuscade. À cette pensée un larme coula sur sa joue, combien d'année depuis la dernière fois où elle avait pensé à cela.

Elle tourna lentement la tête vers son interlocutrice, les pomettes rougies par l'alcool et les yeux par le chagrin. Elle ne reconnus pas Yaelle, son souvenir ne lui étant pas resté bien longtemps tant elle le noya dans le rhum. Il était peu probable que Yaelle la reconnaisse aussi, ses cheveux ayant pris un bon mètre et demi depuis le temps et elle avait pris un peu de poid, pour ne pas aider elle portait un peu de maquillage depuis quelques années. Par contre ses habits étaient les mêmes, refaits et recousus plusieurs fois mais aucuns détails ne manquaient, même son insigne de capitaine y était encore alors qu'elle aurait du l'enlever plusieures années auparavent.

Abigaelle fixa Yaelle dans les yeux, passant ses défenses au bout de quelques secondes et modifia une parcelle complete de ses pensées, autant visuelles que auditives, en public elle ne pouvait pas simplement se contenter de l'auditif. Yaelle voyait sa bouche bouger et entendait ses paroles mais en fait il n'en était rien, seul elle pouvait l'entendre, les gens autours trouveraient bizzare, mais toujours était-il mieux que de ne pas voir sa bouche bouger et d'entendre des paroles.

"Qui as-t'il?"

Abigaelle vit l'officier approcher, sa démarche assurée, sa robustesse apparente et surtout son regard d'acier lui criaient CHASSEUR. La conversation pris un ton plutôt agressif mais Yaelle semblait avoir la situation en mains. Finalement Yaelle l'invita à partir, Abigaelle ne se fit pas prier pour la suivre, après tout ça lui offrait un échappatoire, peu importe qui cette femme était, elle était utile.

Abigaelle ne répondit même pas à Yaelle et lui tourna le dos se dirigeant vers l'autre bout du quai, marchant d'un pas lent et non motivé, peu importait Alphonse, il n'était surement pas dangereux. S,il l'était elle n,aurait qu'a le renvoyer plus loin ou le laisser dans l'ombre d'un poisson par 20 mètres de fond.

Abigaelle se retourna et regarda Alphonse, de quoi est-ce qu'il parlait, cet homme hallucinait ou quoi, elle n'avait pourtant aucunes bouteilles dans les mains et elle ne les abandonnaient que chez elle, jamais ailleurs. Le seul alcool qu'elle portait sur elle était sa flasque, bien fermée et rarement utilisée dans la poche intérieure de sa veste. Elle planta son regard dans celui d'Alphonse, passant outre ses défenses mentales comme on déchire une feuille de papier sauf qu'avec une feuille on s'en rendait compte alors que là, il aurait été impossible pour Alphonse de savoir qu'il se faisait manipuler. Elle modifia avec aisance la perception qu'Alphonse avait d'elle, faisant bouger ses lèvres au même rythme qu'elle lui insufflait ses paroles, douces paroles féminines avec un léger accent anglais.

"je ne vois pas de quelles bouteilles vous perlez, la seule qui ne sorte jamais de chez moi est celle-ci."

Et afin de ne pas le stresser elle ouvrit sa veste pour lui montrer la flasque d'acier dans sa poche intérieure, refermant sa chaude veste sur le froid du matin. Sur ce elle ajouta d'une voix ironique exempte de tout stress, l'alcool aidant et toujours en influant sur Alphonse pour qu'il ai l,impression qu'elle parle vraiment.:

"Je ne vois pas pourquoi vous vous insurger contre une invitation à déjeuner, moi je la prend, ce n'est pas tout les jours qu'on mange gratuitement, il va s'en dire que si vous prenez un cadeau pour un pot de vin... vous êtes un peu trop sérieux."

Et toujours usant de ses dons elle lui fit croire ses paroles, qui étaient en fait la réalité, mais cette fois, il n'avait aucune chance de ne pas la croire. Quel plaisir de dominer les humains si facilement et d'une manière aussi propre.

Abigaelle continua sur sa lancé:

"c'est simple, je ne suis pas muette,j'aime simpleement rire des gens naifs qui me croient l'être, c'est plutôt ilarant."
Abigaelle croisa ensuite le regard de Yaelle, lui envoyant à elle seule simplement des mots sans faire bouger ses lèvres cette fois.

"Ayez l'air insultée je vous pris"

Puis elle revint à Alphonse, réinstaurant son emprise sur lui au moins les humains étaient facile à influer avec la domination, rien à voir avec les immortels plus puissants. En plus, ses années de pratique la rendait presque impossible à detecter pour un immortel et litéralement impossible à detecter pour un humain.

"je sais que c'est malsain de rire des gens mais ca n'a rien d'illégal et je jure devant dieux que je ne fait rien de plus que rire."

Sur ce elle remplaca les pensées d'Alphonse par d'autres plus simples: Pourquoi l'importuner alors que Yaelle était bien plus suspecte? Au moins il ne se rendrait pas compte que ces pensées ne venaient pas de lui. Là résidait le vrai pouvoir de la domination, dans le fait que la personne crois que ces pensées sont les siennes.