Théoban avait filé directement à l’auberge après avoir quitté les bois. Il avait jeté un petit coup d’œil en arrière et avait vue les deux jeunes gens s’enlacer et d’embrasser. Il avait sourit. Ils étaient tous simplement mignons.
Durant sa longue vie, il n’avait jamais connue que de petites aventures certes agréables, mais sans avenir. Il avait toujours vue les femmes fuirent son ordre.
Aussi, se retrouva-t-il à l’auberge. Il s’assit à une table, dans l’ombre à l’écart et commanda une bouteille de rhum. Il laissa son esprit vagabonder, les visages de ces femmes lui revinrent, les minutes, les heures et les nuits chaudes et sensuelles. Mais voilas qu’au milieu de ces visages anciens vint se promener celui d’Abigaelle. Avait-elle reçue son verre de rhum ? Il sourit en se souvenant du regard de reproche et de colère qu’il avait vue sur son visage. Bah, il supposa que si elle le croisait de nouveau elle ne le reconnaitrait pas. Aussi décida t’il de tout bonnement l’oublier.
Enfin, lorsqu’il aurait finit sa bouteille, il irait à la boutique. Il s’amuserait à fabriquer des petits objets en métal. Il aimait le modélisme et prenait plaisir à construire des petits bateaux, des petites voitures et tout un tas d’engins étranges, naissants du fruit de son imagination. Il était doué pour travailler le métal, mais malheureusement, personne ne voulais plus d’épées maintenant et le modélisme, n’en parlons pas, seul ceux qui doivent faire des maquettes de bateau, d’avions ou autre pouvait être intéressé par ses talents.
Il but une grosse rasade de rhum, vidant la moitié de son verre, posa son chapeau sur la table et ferma les yeux. Il laissa ses idées vagabonder. Sa vie d’éternel solitaire devenant longue à son goût.