Vigortsen entra dans l'auberge vêtu de son immense manteau noir et de son chapeau de même couleur. Ereinté par sa traque d’un meurtrier, il se dirigeait vers le comptoir lorsqu'il vit des tâches rouge sur le sol. Du sang, il en avait suffisamment vue durant la guerre et toutes les horreurs qu’il avait vécu pour en reconnaitre. Il releva les yeux, suivant la direction que prenaient les gouttes. Il aperçue alors la jeune femme qui s'avançait vers les marches, ses vêtements tâchés de vermeille. Il la regarda disparaitre difficilement dans l'escalier avant de se hâter vers le restaurateur.
Il questionna alors se dernier sur l'état de la fille, d'où lui venait ses blessures? Le bougre n'en savait rien, la seule chose qu'il put lui dire en revanche était le numéro de sa chambre. Vigo lui commanda alors deux repas dont un sur un plateau ainsi qu’une bière. Il demandât également une bassine d’eau chaude savonneuse et des bandeaux de tissus propres et le double de la clé. Il posa quelques billets sur le bar et alla s’asseoir.
Lorsqu’il eu tout, il engloutit son repas, plaça la bassine et les bandages sur le plateau puis montât. Une fois devant la porte, il toqua trois fois sans obtenir de réponse. Baissant les yeux, il vît de nouveau du sang sur la moquette. Il posa sa main sur la poigné, tourna et entra.
Elle dormait, surement en parti à cause de ses blessures, grelottant dans le froid de la pièce. Il posa le plateau, fermât la fenêtre et s’agenouilla aux côtés de la jeune femme. Il tenta de la réveiller, sans succès. Il lui retira son manteau le plus doucement possible et constata que trois balles lui avaient traversé le corps, une quatrième lui avait effleurée la tête. Il sortit son couteau et coupa la veste pour dégager les plaies qu’elle avait nettoyées comme elle avait pu. Il les désinfecta avec l’eau puis les épongeât et les bandât avec le tissu.
Il rabattît ensuite la couverture sur elle, la bordant bien, tira les rideaux et posa le plateau repas sur la table de nuit. Il y plaça également un billet sur lequel était écrit : « Je me nommes Vigortsen. Je me suis permis de panser vos blessures car vous perdiez trop de sang. Je possède un immeuble dans lequel vous pourrez vous remettre si vous le souhaitez. Je vous laisse également un peu d’argent pour vous racheter un chemisier et un manteau. Amicalement. »
Se trouvait également un numéro de téléphone et une adresse. Il posa sa veste sur le pied du lit, remis son manteau et son chapeau puis ressortit, fermant la porte à clé. Il rendit le passe à l’aubergiste et lui laissa son numéro au cas ou l’état de la jeune femme n’empire.