Un appartement à louer.

Lorsque Sunie se mit à sangloter, Vigortsen en resta tout d’abord interloqué. Il s’attendait à une tout autre réaction. Du moins, il espérait une autre réaction. Il avait naturellement envisagé un refus mais avais préféré ne pas y penser. Le fait qu’elle se mette à pleurer en revanche, il ne l’avait pas prévu le moins du monde.

Au bout de quelques dizaine de secondes, il saisit doucement la jeune femme par les épaules, considérant que les hanches n’étaient pas appropriées dans ce cas et la retourna délicatement pour qu’elle soit de face. Il passa gentiment le dos de ses mains sous ses yeux pour chasser les larmes et ramener les cheveux en arrière puis l’embrassa sur le front.

Il la serra alors tendrement contre lui, passant les bras autour de ses épaules pour lui offrir sa chaleur corporelle qu’il espérait réconfortante. Il posa la tête contre la sienne, essayant de faire passer tout son amour dans cette étreinte. Il l’aimait. Il l’aimait avec toutes ses qualités si rares en ce monde ainsi qu’avec ses petits défauts. Il parla alors avec une voix calme et rassurante, imprégnée de l’amour qu’il avait pour elle.

« - Je t’aime ma Sunie. »


Il n’y avait à son sens rien d’autre à ajouter. Si le câlin et ces quelques mots ne suffisaient pas pour qu’elle n’en doute pas, alors rien n’y ferait. Il ressera doucement son étreinte et ne put retenir quelques larmes qui allèrent se perdre dans la douceur et la chaleur du cou de sa belle. Des larmes d’amour et de peine. La peine de voir l’amour de sa vie en proie à de tels supplices.

Sunie se laissa bercer dans les bras de Vigo pendant encore quelques minutes avant d'arrêter de pleurer, elle n'arrivait toujours pas à trouver les mots pour lui répondre. Au bout de ses quelques minutes elle releva lentement la tête, plantant ses yeux rougis dans son regard, comment lui dire? Elle rassembla tout son courage et lui dit d'une voix hésitante:

"Je le voudrais, mais je ne peux pas, pas avec elle, pas tant que je ne suis pas sure que j'agis comme je le voudrais, pas tant que... pas tant qu'elle me pourris la vie"

Il n'avait rien d'autre à dire et Sunie alla accoter son menton sur l'épaule de Vigo en attente de sa réponse, Vigo ne faisant qu'un demi-pouce de plus qu'elle. Elle aurait tant aimer pouvoir accepter, mais avec Liliana en elle, Sunie ne pouvait pas être certain d'être en pleine possession de ses moyens, et ce, en tout moment.

Lorsque Vigo sentit Sunie remuer pour relever la tête, il écarta la sienne. Leurs deux regards fusionnèrent et il put lire l'hésitation et le chagrin de sa douce compagne. Ce qu'elle lui dit le brisa comme une brindille dans un premier temps. une larme coula sur sa joue. Déjà il la voyait partir pour ne jamais revenir.

Ses yeux suppliaient Sunie de rester à ses côtés. Puis elle vient poser son menton sur son épaule, prolongeant ainsi leur étreinte. Lui, il souffrait plus que jamais, mais cette nouvelle étreinte le remit sur terre.

Il enlaça sa belle, plaçant un bras autour de ses épaules, l'autre autour de ses hanches et alla enfouir son visage buriné dans le douillet cou de la jeune hybride. C'est d'une voix tremblotante et triste qu'il parla.

"- Liliana ne me fait pas peur et jamais elle ne prendra ta place dans mon coeur. Si tu souhaites vivre avec moi, ne laisse pas Liliana t'en empêcher car ce serait pour elle une sorte de victoire, une manière comme une autre de te pourrir la vie."

Il apposa un tendre baisé sur la douce et tiède peau de son joli cou. Puis se fut à son tour de plonger son regard doré dans les yeux de Sunie et de murmurer:

"- Je t'aime plus que tout, plus même que ma propre vie. Si je pouvais mettre Liliana dans mon corps pour t'en libérer, je le ferait sans la moindre seconde d'hésitation. Reste avec moi, laisse moi te prouver que jamais Liliana ne n'arrivera à te voler ta place et ce quelque soit la ruse employée."

Quelques seconde après avoir parlé, il conserva le contact avec les yeux de sa douce et l'embrassa. Il n'avait pue résister de faire cela.
Ce fut un baiser tendre, un baiser que seul un amoureux peut donner. Il serra fort le magnifique corps de sa dulcinée contre lui, ne voulant pas quitter cette étreinte.
Sunie du se rendre compte qu'il pleurait en l'embrassant.