Les carreaux de la vitrine étaient étincelants, le parquet mi-teint était verni à la perfection et les lambris étaient immaculés. Un comptoir en marbre vert et au plateau d’ébène était situé contre le mur du fond, une porte donnant sur l’arrière salle, l’atelier et la forge. Un gramophone était posé sur ledit comptoir et diffusait une douce musique. Derrière la caisse se trouvait un immense râtelier contenant épées, rapières, claymores et autres lames de conception étrangère. La vitrine présentait de magnifiques lames luisantes à la lumière des ampoules et du soleil, des râteliers et étagères chargées de poignards, couteau, dagues et divers outils tranchant, occupaient l’intérieur de l’une des plus grandes boutiques de lames au monde. Toute la boutique inspirait le beau monde, elle était en totale adéquation avec le quartier.
Lorsque l’on entrait ici, c’était que l’on souhaitait acquérir une lame d’une qualité inégalée, sur mesure en général. Les produits n’étaient tous que du haut de gamme. Chaque lame était livrée dans un écrin en bois précieux et à l’intérieur doublé du meilleur velours, le fourreau était en métal léger travaillé et huilé à la perfection et recouvert à la demande du client par ce qu’il souhaitait. Chaque pièce était unique et les initiales AMO apparaissaient sur la lame, le pommeau, le fourreau et l’écrin.
Théoban Miryalord était debout derrière le comptoir, à observer une épée à lame courbe avec un œilleton. Lorsque la clochette retentit. Quelqu’un entrait dans son échoppe.